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Au procès Le Scouarnec, ces alertes négligées : « Il n’était plus chez nous, ce n’était plus mon affaire »

2025-04-24 HaiPress

Le docteur Jean-Marc Le Gac,lors du procès Le Scouarnec,à Vannes,le 22 avril 2025. SERGIO AQUINDO POUR « LE MONDE » A l’hôpital de Quimperlé (Finistère),elle et lui avaient leurs chambres mitoyennes,au premier étage du bâtiment où les soignants de garde étaient logés. Elle,c’était Samia Hadjem,médecin anesthésiste ; lui,Joël Le Scouarnec,chirurgien viscéral. Il ressemblait au voisin idéal,jamais de visite,peu de bruit,n’apparaissant même pas aux fêtes organisées par les internes certains soirs. Seul un détail signalait s’il était dans sa chambre ou pas : d’une voix magnifique,elle l’entendait chanter des hymnes de marin breton.

« Au bloc opératoire,on partageait les mêmes patients »,raconte aujourd’hui Samia Hadjem. Cela se passait au début des années 2000. Deux décennies plus tard,tous deux se retrouvent de nouveau,devant la cour criminelle de Vannes cette fois : elle,55 ans,à la barre des témoins ; lui,74 ans,dans le box des accusés. Depuis le 24 février,Joël Le Scouarnec comparaît pour viols et agressions sexuelles contre 299 victimes,mineures pour la plupart. Samia Hadjem le jure devant la cour : elle n’a rien vu,rien su.

Quand il a été recruté à Quimperlé,en 2004,le chirurgien avait déjà commis plus de 200 crimes sexuels en vingt ans dans deux cliniques,à Loches (Indre-et-Loire),en Touraine,puis à Vannes. Jamais aucune plainte n’avait pourtant été déposée jusque-là par des patients ou des professionnels,pas une rumeur n’avait circulé,personne ne l’avait surpris sur le fait,sauf une mère de famille,la seule,qui lui avait demandé de ne pas venir si souvent dans la chambre de sa fille. Il avait fini par la calmer en évoquant des « gestes médicaux ».

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